- compte\ rendu
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• XIIe; cunte 1080; lat. computus, de computareI ♦ Détermination d'une quantité.1 ♦ Action d'évaluer une quantité (⇒ compter); cette quantité. ⇒ 1. calcul, dénombrement, énumération. Faire un compte. Le compte des dépenses. Faire le compte des suffrages exprimés. ⇒ comptage; recensement, total. Le compte est bon. Le compte n'y est pas : le résultat n'est pas ce qu'il devrait être. — Loc. Être loin du compte : se tromper de beaucoup, être très en deçà de ce qu'on escomptait (3o) ou (fig.) de ce qu'on espérait. Un compte rond, sans fraction. Le compte des points. ⇒ décompte. — Le compte à rebours. — (Boxe) Le compte des 10 secondes du knock-out. Absolt Aller au tapis pour le compte.♢ Loc. fig. À, selon votre compte (vx) :d'après vous. Mod. À ce compte-là : d'après ce raisonnement, dans ces conditions. Au bout du compte, tout compte fait : tout bien considéré. En fin de compte : après tout, pour conclure. Fichez-nous la paix, à la fin du compte. Faire son compte, s'emploie pour interroger sur les raisons d'une maladresse, d'un incident. Je ne sais pas comment j'ai fait mon compte pour les confondre.2 ♦ Argent dû. Loc. Pour solde de tout compte. Demander son compte : donner sa démission. Donner, régler son compte (à un employé). — Loc. fig. Régler son compte à qqn. Règlement de comptes dans le milieu. — Son compte est bon : il aura ce qu'il mérite. — Il a son compte, tout ce qu'il peut supporter physiquement, moralement; Spécialt il est ivre.♢ Loc. À bon compte : à bon prix. — Se divertir à bon compte, sans qu'il en coûte beaucoup. En être quitte, s'en tirer à bon compte, sans trop de dommages. — Par ext. Trouver son compte. ⇒ avantage, bénéfice, intérêt, profit. « Les fripons trouvent leur compte dans la bonne foi des honnêtes gens » (Beaumarchais). Il trouve son compte à se taire.3 ♦ État contenant l'énumération, le calcul des recettes et des dépenses. ⇒ comptabilité, écriture. Les articles, les postes d'un compte. La liste des comptes du plan comptable. La somme du compte. ⇒ montant, total. Compte à déduire. ⇒ décompte, précompte. Tenir les comptes. Inscrire un report dans la colonne d'un compte. Bordereau, livre de compte. Passer, porter une somme en compte; imputer un compte (⇒ comptabiliser, facturer; crédit, 2. débit) . Dresser un compte. ⇒ 1. balance, bilan. Commissaire aux comptes. Arrêter, clore un compte. Vérifier, apurer un compte. Approuver un compte. ⇒ quitus. Liquider, régler un compte. Bénéfices d'un compte. ⇒ 2. avoir, gain, ristourne. Manques d'un compte. ⇒ déficit, perte. Compte d'exploitation, compte consolidé. Compte des profits et pertes. — Plur. Comptabilité. Faire ses comptes. Livre de comptes. Comptes d'apothicaire. Les comptes de l'État. La Cour des comptes.♢ Spécialt État de l'avoir et des dettes d'une personne dans un établissement financier. Ouvrir un compte, verser une somme sur un compte. Compte de dépôt d'espèces et compte de chèques. Compte chèque postal, ou compte courant postal (C. C. P.). Avoir un compte en banque, un compte bancaire. Numéro de compte. Compte courant, représentant toutes les opérations entre une personne et son banquier. Compte joint. Compte sur livret. Compte d'épargne. Alimenter, approvisionner, créditer, débiter un compte. Virez cette somme à, sur mon compte. Position, situation d'un compte. ⇒ 2. relevé. Solder un compte.♢ Loc. Donner une somme à compte, à valoir. ⇒ acompte. — Publier un livre à compte d'auteur, à ses frais. Prendre des congés à son compte, sans solde, à ses frais. — Être en compte avec qqn. — Laisser une marchandise pour compte, la laisser au vendeur. ⇒ refuser. — Loc. fig. Un laissé pour compte : une personne abandonnée à son sort. Les laissés pour compte de la croissance économique. — PROV. Les bons comptes font les bons amis : l'absence de toute dette entre des personnes est le meilleur garant de leur bonne entente.4 ♦ (Dans des loc. fig.) Au compte de (à son compte), pour, sur le compte de. Travailler à son compte : être son propre employeur. S'installer, s'établir, se mettre à son compte. — Prendre à son compte : endosser la responsabilité d'un acte. — Commercer pour le compte d'autrui, au nom d'un commettant. « L'espion chasse pour le compte d'autrui [...] ; l'envieux chasse pour son propre compte » (Hugo).♢ Pour mon compte : en ce qui me concerne. ⇒ 1. part. — Il n'y a rien à dire sur son compte, à son sujet. « Il ne s'exprimait jamais sur mon compte qu'en termes outrageants » (Rousseau). — Sur le compte de, au compte de. On a mis son erreur sur le compte de la fatigue. ⇒ attribuer, imputer. « On a mis la mauvaise mine de Laure au compte d'une fatigue heureuse » (Proust).♢ Entrer en ligne de compte. Prendre en compte : accorder de l'importance à, ne pas négliger. Cet aspect du problème devra être pris en compte. — Tenir compte de : prendre en considération. Le ministre doit tenir compte de l'agitation sociale. Il faut tenir compte de son ancienneté.♢ Loc. prép. Compte tenu de : étant donné. Compte tenu des circonstances.II ♦ Explication, rapport. État, relation d'événements. Demander, rendre compte, des comptes : demander, faire le rapport de ce que l'on a fait, vu, pour faire savoir, expliquer ou justifier. Demander des comptes à qqn. ⇒ explication, justification. Devoir des comptes. N'avoir de comptes à rendre à personne. Rendre compte de sa mission, de son mandat. ⇒ rapporter. « Une société dont chaque membre doit des comptes à tous les autres » (Claudel).♢ COMPTE RENDU [ kɔ̃trɑ̃dy ] n. m. (1845) ⇒ exposé, rapport, récit, relation. Les comptes rendus d'une mission, d'une expérience, d'un spectacle, d'un livre. ⇒ analyse , 2. critique. Envoyer un livre à qqn pour compte rendu.♢ SE RENDRE COMPTE.⇒ s'apercevoir, comprendre, découvrir, noter, remarquer, voir; réaliser. Elles se sont rendu compte de leur erreur. « J'ai mis assez longtemps à me rendre compte que, dans ses lectures, il cherche surtout à se renseigner » (A. Gide). — Fam. (pour faire partager l'étonnement) Vous vous rendez compte ! Tu te rends compte du culot de ce type !⊗ HOM. Comte, conte.
Encyclopédie Universelle. 2012.